Les Ogres de Barback & La Rue Kétanou
Biographie

Comme une évidence.
Ça faisait un moment qu’ils en parlaient de cette envie de faire une tournée ensemble. Pas simplement en se succédant sur scène, non, véritablement ensemble. Mais il n’est pas simple pour ces forçats de la route, jamais à court de projets, de parvenir à concilier les plannings.
Celles et ceux-là sont ami(e)s depuis le siècle dernier. Parce qu’ils partagent des valeurs humanistes et un appétit vorace de liberté qui guide leurs parcours, évidemment. Mais c’est aussi une conception de leur métier dans toute sa dimension de partage, de rencontre et de relation à l’Autre qui les unit. C’est probablement tout cela qui, outre la qualité artistique, fédère autour d’eux un public aussi large, intergénérationnel et fidèle. Et c’est une histoire profondément singulière que racontent ces deux groupes et leur public, dans ce partage complice qui ne faiblit pas, bien au contraire, au fil des décennies.
C’est sur leur terrain de jeu favori, celui où l’on s’expose, où l’on échange, qu’ils sont nés en tant qu’artistes et qu’ils existent pleinement : la scène. C’est sur la route en jouant, tout le temps, partout et sous de multiples formes que les deux formations ont rencontré, fidélisé et élargi ce public. 30 ans de carrière pour les Ogres, plus de 25 pour La Rue, ont conforté ce qui n’était, au départ, qu’une intuition chez elles et eux : oui, il est possible d’inscrire son projet artistique dans la durée en suivant son propre chemin, loin des radars médiatiques et des modes éphémères, en restant au contact de la route et des gens. Avec humilité et en toute intégrité.
Les [désormais 5] Ogres et les [désormais 4] membres de La Rue défendaient déjà une chanson française décomplexée, généreuse, vivante, sincère, poétique ou survoltée, amoureuse ou contestataire, toujours ouverte à tous les vents. Mais, pour la première fois, ces neuf-là ont joué ensemble cet hiver. 10 concerts, uniquement, tous archi-complets des semaines, des mois à l’avance. L’engouement du public a été encore plus fou qu’attendu, tout comme le plaisir pris à partager cette aventure artistique et humaine. La fête a été si belle !
Alors… comment en rester là ?
Ainsi, au-delà du fait de décider de passer un bout d’été encore ensemble sur une grosse quinzaine de festivals, ils ont choisi de graver une mémoire de cette tournée sur des microsillons, pour elles et eux comme pour le public.